D’abord, les jambes interpellent.
Le passant qui les voit se fléchir au bord d’un banc public ne résiste pas à l’envie de s’asseoir à côté, pour les contempler. En guise de salutation, elles se croisent cordialement et la lumière du soleil leur dessine des ombres délicates comme des sourires.
Ensuite, les jambes bavardent.
De la rondeur du genou à la courbe de la cheville, elles se plient avec grâce à la conversation. Elles sont chaleureuses, volubiles, et reflètent de charmantes allusions au nylon. Elles se détendent sous les compliments de celui qui les admire.
Puis, les jambes confessent.
Enivrées par les éloges du charmeur, elles s’oublient. Elles en veulent davantage, trépignent… Le désir d’être plus belles, l’avidité de plaire, leur fait perdre toute retenue. Comme dans un rire, elles se renversent, dévoilant sans gêne les secrets de leurs cuisses.
Enfin, les jambes se taisent.
En lissant soigneusement les plis de leur jupe, elles se replient sous l’apparence du vêtement. Elles font comme si de rien n’était et ne laissent plus voir d’elles que le galbe innocent de leurs mollets. Ceci pour rappeler au flatteur qu’il ne les fera pas marcher longtemps.
Quelques pas rapides et les voilà parties.
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Joli et délicat comme la soie d’une paire de jarretelles !
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Mais dans ce texte, les jarretelles restent hors de portée.
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Ont-elles pris les jambes à leur cou?
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N’exagérons pas.
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A défaut de jeu de jambes, les jeux de mots
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