Les premières recettes du livre sont des classiques. On les trouve ainsi préparées dans tous les restaurants de la ville. Elles s’adressent aux couples qui partagent une même connaissance du goût, à ceux qui ont une origine culinaire commune, qui ont toujours été nourris à la même cuisine et ont grandi selon les mêmes valeurs gustatives.
Ce menu culturel collectif leur permet de se comprendre sans efforts tout au long du repas qui les unit. Ça n’assure pas pour autant le succès du couple. En effet, trop des mêmes ingrédients peut rendre le plat indigeste et on n’a pas forcément meilleur appétit en mangeant avec quelqu’un qui nous ressemble.
Plus avant dans le bouquin, les types de recettes sont différents : étrangères, exotiques, fantaisistes… Elles surprennent et font se demander si ces combinaisons d’aliments variés peuvent avoir bon goût.
Comme pour les partenaires dont les origines culturelles sont très différentes, le mélange n’est pas garanti. Ne pas comprendre ce qu’on mange peut empêcher de l’apprécier. Pourtant le goût s’éduque aussi. Un métissage culinaire qu’on apprend à aimer peut donner des résultats gastronomiques.
Au bout d’une cinquantaine de pages, il est clair qu’en cuisine comme en amour, les similitudes et les différences importent peu. Les unes comme les autres divisent ou se combinent, sans logique apparente. On ne doit pas chercher le secret d’une bonne recette dans les ingrédients qui la composent.
Oui, je suis intriguée aussi par cette phrase qu’on ne doit pas chercher le secret d’une bonne recette dans les ingrédients qui la composent. Admettons que l’on ait chacun la recette de base d’un couscous et le détail au gramme près des ingrédients pour le préparer, il est à peu près certain que le goût sera différent de l’un à l’autre car la dose de sel, poivre, épices ou même la qualité d’un légume ou d’une viande, fera que ce sera un couscous moyen à bon ou à très bon mais pas un mauvais couscous si l’on respecte la recette de base, non ? A moins que la viande soit avariée, le tomate blette, la semoule vermoulue, la courgette moisie, qu’on ait mis du sucre à la place du sel et le pot de cumin au lieu d’une cuillère à soupe. Ce thème me rappelle un petit récit « Marilyn, Gustave et l’ange mélomane » où je mets en scène un couple un peu usé par les années et qui tient malgré tout, sans doute grâce aux ingrédients qui le composent, allez savoir… En tout cas, ça mérite réflexion.
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L’ange de votre histoire devait avoir été cuisinier dans sa vie antérieure, pour connaître si bien les ingrédients dont nous parlons, vous et moi. Permettez que je lie votre recette à la mienne: https://annedenisdelln.wordpress.com/2015/03/20/marilyn-gustave-et-lange-melomane/
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C’est gentil. Heureusement que la pub est gratuite. Merci l’ami !
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En cuisine comme en amour, c’est l’appétit qui compte, en étant vigilant que l’amour ne devienne pas dévorant!!
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L’amour dévorant incite-t-il au cannibalisme?
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Mais alors où est-il le secret sinon dans les ingrédients?
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Il me semble que l’auteur suggère de le trouver dans la manière de cuisiner… avec amour. Encore faudrait-il lire le manuel complètement. L’ouvrage qui le contient devrait être publié sous peu.
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Vous me mettez l’eau à la bouche.
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