Deux oreillers s’observent curieusement. L’un demande à l’autre :
– Tu ne m’aimes plus ?
– Pourquoi tu dis ça ?
– Tu es indifférent.
– Ce n’est pas vrai !
L’un des oreillers ment. C’est évident.
– C’est de sexe dont tu parles ?
– Bah ! Ce n’est pas grave.
– Pourtant, je t’ai expliqué…
– Je sais : ton travail, le stress, la déprime… Ça va, j’ai compris.
– Non, tu n’as rien compris !
– Alors quoi ?
– Même si je suis crevé, ça ne m’empêche pas de t’aimer !
– C’est encore à voir.
– Tu veux essayer ?
Deux oreillers s’aiment passionnément. L’un s’arrête avant autre.
– Laisse-moi maintenant.
– Pourquoi ?
– Je suis fatigué.
– Ce n’est pas vrai !
L’un des oreillers ment. C’est évident.
– Quelque chose ne va pas ?
– Non… rien.
– Ton travail ? Le stress ? La déprime ?
– Bah ! Ce n’est pas grave.
– Alors quoi ? C’est ma faute ?
– Non. C’est moi… Ça m’a échappé.
– Fais voir !
Deux oreillers s’inspectent intimement. L’un est mou, l’autre est mouillé.
– Tu es triste ?
– Pourquoi tu dis ça ?
– Tu pleures.
– Ce n’est pas vrai !
L’un des oreillers ment. C’est évident.
– Pourquoi tu as bâclé les choses ?
– Je n’y peux rien, c’est venu comme ça…
– Ça devient une habitude.
– Puisque je te dis que ça m’a échappé !
– L’amour ne survit pas aux habitudes.
– Bah ! Ce n’est pas grave.
– Tu ne m’aimes plus ?
– Pourquoi tu dis ça ?
– Tu es indifférent.
Ce texte entre dans le cadre du concours de l’agenda ironique de septembre: Faux concours pour sourire et rire (ou pas), organisé par Anne de Louvain-la-Neuve.
http://www.karnaval-grande.com/bh-met-50-margarietjes
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Je ne verrai plus la fameuse réconciliation sur l’oreiller de la même façon 🙂
🙂
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Mais si, mais si. Il suffit de le rembourrer un peu, et puis de changer de position, pour qu’il paraisse moelleux comme avant.
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un oreiller ça trompe énormément !

ça c’est le vote imposé par anne !
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Tous les acariens toutes les acariennes vont danser vont chanter sous l’édredon ! -)
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Cela présage-t-il une future bagarre? Avec plumes qui volent, portes qui claquent?
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Dans le meilleur des cas, oui. Encore faut-il que les oreillers ne soient pas trop ramollis.
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Le pari de sourire et de rire est reussi Bodo 🙂
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Cela se passe à Dreux donc ! Coton l’histoire ! Qui vole dans les plumes de l’autre, qui essaie d’étouffer l’histoire en prenant des chemins de traversin ?
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Il ne manque plus que les draps s’emmêlent…
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Moi, j’ai connu maints oreillers. J’en ai enfin trouvé un qui me comprend et qui ne ment pas.
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Tu as le sommeil tranquille alors… tant mieux.
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Pingback: Les textes du faux concours pour sourire et rire (ou pas) de l’agenda ironique de septembre | Anne de Louvain-la-Neuve
Joli !
L’un ment. c’est évident. Mais l’autre oreiller est-il obligé de dire la vérité ?
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uniquement s’il est soumis à un interrogatoire musclé, sous la lampe de chevet.
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à coup de palme ? 🙂
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avec le dos de la palme, ça ne laisse aucune trace.
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Oh, voilà bien des dialogues d’oreillers sourds comme des palmes. Merci le Bodo pour ces conversations passées aux rayons X. Je les insère directo dans le lien ad hoc. Super ! On se retrouve quasi au complet par rapport au mois précédant et ceux et celles qui manquent se reconnaitront !
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C’est un plaisir de se retrouver chez vous.
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En un cercle parfait, les mots s’ajustent
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Il est surprenant de voir comment les oreillers s’entendent parfois. On dirait qu’ils ne font qu’un.
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