Mais pourquoi cette queue ? C’est un concert pop ? Les soldes d’automne ? Une attraction touristique ? Non… C’est la rentrée universitaire ! Des étudiants du monde entier viennent compléter leur inscription pour suivre un cursus en Angleterre. L’attente est longue, les places sont chères, mais l’espoir d’obtenir un prestigieux diplôme leur donne patience.
Parmi les étudiants, les Européens sont les mieux lotis. Ils ont de bons tarifs et des systèmes de financement très arrangeants. Nombre des emprunts pour venir étudier ne sont d’ailleurs jamais remboursés. Les universités y perdent mais elles doivent respecter leurs quotas.
Heureusement, les Asiatiques sont légion. Et les prix qui leur sont appliqués atteignent souvent trois fois ceux de leurs pairs Européens. En outre, ils paient comptant. De bons bénéfices pour l’université et une motivation supplémentaire pour les étudiants. En dépit de leur niveau d’anglais pas toujours à la hauteur, ils ont de grandes chances d’obtenir le diplôme qu’ils viennent chercher. Et puis, leur sens de la discipline fait qu’ils savent, mieux que les autres, rester dans la file.
Si ce n’est pour les études, c’est pour la carrière que les Asiatiques sont en Angleterre. On les trouve dans toutes les multinationales renommées. Et puis, venir ici, c’est aussi épouser une autre forme de vie. Les jeunes femmes surtout, prisent les maris à la mentalité occidentale, moins rigide que celle des hommes de leur pays. Un grand Britannique musclé, flanqué d’une petite Asiatique manucurée, est une image commune dans les rues de Londres.
J’ai d’ailleurs été surpris de constater la popularité des classes de chinois dans les écoles d’enseignement aux adultes. Je pensais d’abord que c’était pour les affaires que les Anglais apprenaient cette langue, mais une professeur m’a démenti : la majorité de ses étudiants souhaitent pouvoir communiquer avec leur belle-famille. Elle a ajouté aussi qu’ils se trompaient souvent de classe, confondant le mandarin avec le cantonais.
Ainsi, pour les études, la carrière ou la famille, faut-il bien savoir faire la queue.
Ceci vous a plu ? Essayez cela :
Deux expériences en direct.
Un nouveau centre dédié uniquement aux Chinois est en construction à Louvain-la-Neuve, dans cette bonne ville universitaire qui n’a peur de rien, ni de personne : nous en attendons 2000.
Deux hommes d’affaires, les deux frères d’une amie, ont une entreprise de cadeaux d’affaires en Chine et ont épousé à l’approche de leur 40 ans (et toujours célibataires) des Chinoises (une par homme of course). Ils ont tous les deux des enfants. L’un est vraiment heureux dans sa vie de couple, de père, d’homme et l’autre déprime totalement. Moralité : le mariage n’est pas un gage de bonheur à tout prix, Chinoise ou pas Chinois.
Belle chronique en tout cas.
J’aimeJ’aime
Merci à notre correspondante de Louvain-la-Neuve pour son intervention, qui vient confirmer, en direct, que le phénomène de queue orientale est généralisé. Merci Anne.
J’aimeJ’aime
Travaillant à Paris en face du Louvre, je confirme que la queue orientale est mieux organisée 🙂
Bonne journée 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
salut ca marche mais si tu veux que je continue a te lire mets un EEEEEE a professeur qd c’est une femme (eh oui la langue et les mentalites evoluent)a plus
J’aimeJ’aime
Je suis content qui ça marche et je compte sur toi pour me rappeler mes erreurs 🙂 Au sujet de « professeur(e) », j’ai bien contrôlé avant de l’écrire et l’Académie recommande d’éviter ce néologisme (voir point 2 de cet article: http://www.academie-francaise.fr/actualites/feminisation-des-noms-de-metiers-fonctions-grades-et-titres). C’est pour ça.
J’aimeJ’aime
Il est vrai que « professeure » pose question puisqu’il n’est pas recommandé par l’Académie française effectivement. Mais des études montrent qu’il est utilisé fréquemment. On trouvera référence à cela dans l’article de chercheurs ici : http://www.dlf-suisse.ch/documents/showFile.asp?ID=2498
P. 4 « En effet, on a pu remarquer que le suffixe –eure est devenu très productif et gagne de plus en plus de terrain (Tab.1). Se pose ici, selon certains linguistes, la question de légitimité de ce procédé. Ainsi, selon L. Larivière (1996), les féminins en –eure peuvent être justifiés seulement s’ils sont dérivés des noms latins en –sor (professeure, ingénieure) et aussi docteure par exception ». Qui l’emportera ?
J’aimeJ’aime
Merci Anne, pour votre apport à la discussion. Ce « e » muet fait beaucoup parler en effet.
J’aimeJ’aime
Très intéressant.
J’aimeAimé par 1 personne
Les petites asiatiques flanquée d’un européen -souvent vieux et fortuné- sont pléthore ici aussi !
J’aimeJ’aime
Mais pour ne pas être mauvaise langue, je dois ajouter que ces messieurs sont aussi assez souvent des « laissés pour compte » par les européennes… pas tous hein, mais beaucoup.
J’aimeJ’aime
Ils ne sont pas « laissés pour compte bancaire », apparemment .
J’aimeJ’aime