La sirène

À la saison des marées nocturnes, surgit,

Tel un rayon de lune, une créature

Dont la beauté fatale entraîne mon esprit

Dans le ressac émouvant de la luxure.

 

C’est une femme, nue, sans rires ni larmes,

Qui naît de l’étreinte du sable et de la mer,

Et danse, lascive, sur l’ombre de ses charmes,

Maquillant d’écume le bronze de sa chair.

 

Suivant des yeux ses caresses, je divague

Sur les côtes où s’étendent les dunes dorées,

Jusqu’au rivage mouillé par les vagues.

 

Alors la mer s’ouvre et ses embruns salés

Appellent mes lèvres à se joindre aux siennes.

Son baiser fredonne un chant de sirène.

 

sirene


Ce texte entre dans le cadre du Cahier des poésies , organisé par Martine sur Écri’turbulente.


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8 réflexions sur “La sirène

  1. Très beau texte. Il n’est pas mauvais de rendre visite à nos souvenirs; ils en savent sur nous plus qu’on ne le pense. Et, comme le dit Patchcatch (dans son texte de la même couvée) « on ne voit pas le temps passer »

    J’aime

    • Pour être précis, je dirais qu’il s’agit plutôt de l’expression des fantasmes d’un jeune homme esseulé, remaniée par un écrivain mûr qui en a vu d’autres, sachant que les deux sont la même personne et qu’entre le poème original et le définitif, le temps à passé.

      Aimé par 1 personne

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