Il m’a fallu attendre trois semaines pour ce rendez-vous mais, finalement, le moment est arrivé : je rends visite au GP, mon généraliste praticien.
À la réception du centre médical, l’hologramme d’une infirmière m’invite à utiliser les distributeurs de savon liquide. Je m’exécute, par mesure d’hygiène préventive, et me lave les mains à la crème parfumée. Puis, j’entre mes données personnelles sur l’écran d’accueil pour indiquer au système que je suis bien arrivé à l’heure. Ça m’évitera de céder ma place aux patients sans rendez-vous qui attendent pour se faire soigner avant les autres. Mon nom apparaît sur un panneau lumineux, avec le numéro du cabinet de consultation où je dois me présenter.
Un docteur m’y attend. Je ne le connais pas ; je ne l’ai jamais vu auparavant, comme tous ceux que j’ai consultés depuis que j’habite le quartier. Sans formalité, il me demande ce qui m’amène. Je lui explique que j’ai mal dans le cou à force d’écrire, et il m’écoute, tout en gardant les yeux rivés sur l’écran d’ordinateur posé sur son bureau. Mes données médicales y sont allongées et le docteur est si bien renseigné –vous fumez toujours ?– qu’il ne prend pas la peine de m’ausculter. À défaut de toucher ma personne, il consulte mon fichier. Ainsi, mes rapports avec le corps médical britannique restent toujours très platoniques.
Pour conclure notre entretien, le médecin tape quelques mots réconfortants, qu’il imprime sur une ordonnance. Il me passe la prescription comme de la pommade en ajoutant que, si je désire des renseignements complémentaires, je peux toujours consulter l’Internet ou bien téléphoner à l’infirmière.
Il est vrai que les infirmières s’occupent mieux de leurs patients. Elles sont plus proches, elles entretiennent de vrais rapports humains. À la sortie du centre médical, j’en vois une qui roule une malade dans son fauteuil. Elle la gare à quelques pas de là, près du square, pour la réchauffer au soleil. Les deux femmes discutent et rigolent, comme de vieilles copines. L’infirmière lui tient même sa cigarette pour l’aider à fumer.
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Cela finira sans doute comme cela. En Bretagne il y a 2 ans, on a attrapé une gastro pendant la période des fêtes, il n’y avait pas de médecin dans le coin, on a consulté une permanence médicale par téléphone.
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Et je suppose qu’après le coup de fil, vous vous sentiez déjà mieux, non?
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Ce fut efficace. Il se trouve que nous avions chez nous les médicaments recommandés par téléphone, donc nous n’avons pas été obligés de courir partout pour trouver une pharmacie de garde.
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Il est toutefois curieux de noter qu’avec ces avancées technologiques et communicatives, on se retrouve à faire de plus en plus de choses soi-même.
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Jolies les relations platoniques 🙂
Il fait un peu peur ce cabinet médical …
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Mais non, mais non. A part les germes, tout le monde y est bienvenu.
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