Chien mouillé court sous la pluie,
c’est un chien qui s’enfuit.
Il a quitté sa maison,
il s’est délaissé,
il erre sans raison,
à lui-même abandonné.
Chien étranger longe les boulevards,
c’est un chien qui part au hasard.
Il ne craint pas le trafic,
il est insouciant,
il suit le monde magique
de la ville qu’il sent.
Chien renifleur pisse contre les murs,
c’est un chien qui cherche l’aventure.
Il chasse les odeurs éparses
qui enflent sa narine,
le cul d’un comparse
ou le con d’une copine.
Chien solitaire traîne sur le trottoir,
c’est un chien qui s’égare.
Il mange à la poubelle,
se gratte à l’abri de bus,
mais redoute la semelle
qui lui secoue les puces.
Chien crevé dehors toute la nuit,
c’est le froid qui le poursuit.
Il rencontre un dormeur dans la rue,
secoue l’arrière-train,
va se coucher contre l’inconnu
qu’il prend pour l’un des siens.
Ceci vous a plu ? Essayez cela :
C’est tout à fait ça… J’en vois parfois des chiens comme ça!
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Le meilleur ami de l’homme… On finit par se ressembler.
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Cave canem ! Très joli ce texte qui pourrait s’inscrire à merveille dans les consignes de l’agenda ironique du mois même s’il s’agit de faire parler des objets et non des animaux… N’empêche, les consignes ne sont-elles pas faites pour être détournées ? Moi, je prends la clé des champs avec ce clébard !
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Le problème pour l’agenda ironique est que les chiens ne parlent pas en alexandrins. Moi non plus d’ailleurs.
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