Je me souviens de Carnaby street quand j’étais jeune. Ado en séjour linguistique, je passais quelques semaines estivales à Londres et on allait traîner dans cette rue commerciale avec les potes, pour faire du lèche-vitrines. Les boutiques vendaient des fringues délires, des disques fous, des gadgets incompréhensibles mais très en vogue… bref, des trucs qu’on ne trouvait pas ailleurs.
Aujourd’hui, ce sont des magasins de marques qui remplissent la rue, pour que les touristes y fassent leur shopping. Ce sont les mêmes boutiques, avec les mêmes articles, que dans leur ville d’origine. Pourtant, ils achètent avec joie. En fait, quand on va à l’étranger, on aime retrouver les lieux qu’on connaît. On peut y faire ses affaires habituelles, dans un endroit différent. On est ailleurs comme chez soi – le ressenti du shopping n’est pas le même. Ainsi, Carnaby street pourrait tout aussi bien se trouver à Paris, Madrid, Dubaï ou Pékin.
Le phénomène est identique pour les attractions touristiques. Ce bus à toit ouvert, qui nous emmène à Buckingham Palace, tourne autour de la Place Rouge et du Colisée, avant de traverser le Danube… C’est probablement une marque allemande. Les gens qui font la visite sont aussi des familiers : les deux Japonaises inséparables, la famille américaine aux vêtements colorés, les Slaves bodybuildés, les Italiens bavards… On les retrouve à tous les voyages, comme si on s’était donné rendez-vous.
Il faudra d’ailleurs faire gaffe aux Chinois. Ils sont toujours plus nombreux dans les boutiques de marques et, si on les laisse faire, ils vont rafler toutes les bonnes affaires. Je ne suis plus ado maintenant et je ne me contente pas du lèche-vitrines. Ma valise englobalise tout ce que peuvent acheter mes devises.
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Bonjour.
La lecture de votre texte nous amène nous, dirait-on à flâner du côté de nos souvenirs… Pour ma part, et j’ai pourtant vécu en Angleterre, je n’ai pas de réel souvenir à Carnaby street, mais en revanche, Camden Town…! Dites-moi que rien n’y a trop changé…. :-).
Quoiqu’il en soit, merci.
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Je ne sais pas si Camden a changé car je ne connaissais pas Camden, avant. Maintenant, c’est plein de stands avec des fringues délires, des trucs étranges… On dirait un peu Carnaby street d’antant (avec la bouffe en plus et des hordes de touristes). Merci de votre passage downtown.
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Je vous en prie et merci à vous d’avoir pris le temps de me rassurer… Visiblement, rien n’a donc trop changé ;-).
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Oh Carnaby Street en voyage scolaire ! Si je me souviens, ils étaient en avance sur la mode… des capelines et des « clarks » qu’on a vues en métropole un an après…
et ce mois-ci y avait-il du blanc? 😉
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Nous sommes nombreux à être passés par cette rue, à ce que je vois. Pour le linge de maison, en revanche, on trouvera plutôt ça au grand magasin ‘Liberty’. C’est à deux pas.
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Bien vrai Rx Bodo 🙂
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Il y a donc des Zara et des Pepe jeans en Nouvelle Zélande?
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Quelques-uns, moins qu’ailleurs, mais deja trop, car quelle que soit la boutique, on y trouve + ou – la meme chose 🙂
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Ah oui. Moi, je me souviens de Carnaby Street à l’époque de « Swinging London », les années soixante, quand c’était un lieu merveilleux, une explosion de couleurs, de musique, et des parfums du musc et du cannabis… une aventure psychodélique pour cet ado anglais de la périphérie de Londres. La boutique de Mary Quant, une autre qui vendait de vieux uniformes militaires à la « Sergeant Pepper » où j’ai acheté une tunique d’officier de cavalerie, des petits coffee bars où se rassemblaient les hippies et les gens super-cool aux manteaux afghanes. Et maintenant? Si je veux aller chez Zara (ce n’est pas le cas) je suis dans le pays de Zara; et les grandes marques ne m’interessent pas. Je préférerais me déglobaliser, si c’était possible…
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Tu ne vas pas déglobaliser dans Carnaby street quand même? La rue est très propre, tu sais?
Merci pour cette vague de souvenirs que tu nous fais partager.
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J’ai les mêmes souvenirs de Londres, et partage la même impression. quand j’avais 15 ou 16 ans, Londres me semblait un autre monde, une autre planète, sans exagérer. Tout était différent de Paris. La nourriture (les toast aux haricots et à la saucisse au petit déjeuner, les œufs conservé dans des bocaux de vinaigre, la bière), le mode de vie, les magasins, les bistrots, les voitures (à trois roues pour la plupart).
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Rassurez-vous, Francis. Les haricots et les saucisses sont toujours là. Merci pour les souvenirs.
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Vous dites vrai ! C’est totalement con, cette mondialisation, car ce qu’on aime, en tout cas moi, c’est trouver ce qui n’existe nulle part ailleurs !
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